Location courte durée : est-ce vraiment plus rentable ?
Vous êtes l’heureux propriétaire d’un appartement que vous allez mettre en location et vous vous demandez comment vous allez le louer… Location nue classique ? Location meublée à l’année ? Location meublée saisonnière ?
Lorsque vous avez acheté cet appartement pour le mettre en location, votre objectif était clair : dégager un maximum de revenus. Plusieurs personnes vous expliquent que la location saisonnière permet de doubler vos revenus locatifs par rapport à la location traditionnelle. Airbnb et Booking semblent être le nouvel eldorado des investisseurs.
En effet, l’idée de louer un appartement à la nuitée permet de gonfler les revenus : lorsque je prends le prix d’une nuitée et que je le multiplie par 30, le chiffre semble utopique par rapport à ce que j’ai l’habitude de voir dans un schéma de location classique. Cependant, avant de prendre votre décision, il est important de considérer l’ensemble des paramètres liés à votre projet.
La législation
Depuis le 1er janvier 2018, les mairies des grandes villes sont très claires : il est obligatoire d’avoir une autorisation de leur part pour pratiquer la location saisonnière toute l’année et de manière légale. Le risque est de recevoir un beau matin une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 euros.
Malheureusement, cette autorisation est aujourd’hui quasi impossible à obtenir.
S’il s’agit de votre résidence principale, vous êtes plafonné à 120 jours par an.
Les frais supplémentaires
La location touristique génère des frais supplémentaires.
- La gestion des check-in – check-out, le ménage, et le linge. Le coût global serait en moyenne de 50 euros par changement de locataire : accueil des voyageurs, ménage complet de l’appartement, lessive draps et serviettes. Si l’on considère que la durée moyenne d’un séjour est de 4 jours, il faut compter 7 changements par mois, ce qui revient à 350 euros de frais mensuels pour une gestion saine et propre du logement.
- Les factures d’électricité, eau et internet sont à votre charge.
- Vous dépendez principalement de la qualité des commentaires de vos hôtes. Pensez donc constamment à réapprovisionner votre appartement en café, thé, savon, sacs poubelle, papier toilette, etc… Pourquoi pas une bouteille de vin pour les plus généreux ?
- La casse et les petites réparations sont généralement supérieures en location saisonnière.
- Enfin, si vos revenus de location saisonnière dépassent 23 000 euros par an, vous avez l’obligation de vous affilier au RSI et ainsi de payer les cotisations sociales sur ces derniers.
Concernant le “taux de remplissage”, il semble risqué d’établir un prévisionnel annuel à 100%. Prenez une marge (10-20%) afin d’éviter les mauvaises surprises.
Vous disposez maintenant de tous les éléments pour prendre votre décision librement.
Après avoir étudié les différentes options de location (nu, meublé, saisonnier), nous favorisons chez Novaclem la location meublée longue durée, à une cible d’étudiants et de jeunes actifs. Cela permet d’allier un loyer élevé à une gestion plus simple et très peu de vacances locatives.